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Agence France Presse: De Fabrice RANDOUX - "Iran, Achraf, Azadi (liberté)", des dizaines de milliers de partisans des Moudjahidine du peuple (OMPI) ont célébré samedi près de Paris "30 ans de résistance" au régime iranien et réclamé une protection internationale de leur camp d'Achraf en Irak. "Non, la résistance ne s'éteindra pas", a lancé à la foule en liesse leur leader Maryam Radjavi, devant de nombreuses personnalités comme l'ancien maire de New-York, Rudy Giuliani
Dans son discours, Maryam Radjavi a réclamé que des observateurs de l'ONU s'installent à Achraf.
"Nous demandons aux Etats-Unis et à l'Union européenne uniquement d'assurer la protection de ces observateurs. C'est la demande la plus minime pour protéger la vie des Moudjahidine d'Achraf", a demandé la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (dont les Moudjahidine sont la principale composante), principal mouvement d'opposition extérieur au régime de Téhéran.
Déclarée hors-la-loi en 1981 par le régime islamiste au pouvoir à Téhéran, l'Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI) a été accueillie quelques années plus tard en Irak, en pleine guerre contre l'Iran.
Quelque 3.400 personnes résident aujourd'hui dans le camp d'Achraf, qui a été désarmé après l'invasion des Etats-Unis et de ses alliés en Irak en 2003. Les Américains ont alors assuré la sécurité du camp avant de la transférer en 2009 aux forces irakiennes, dont les responsables entretiennent de très bonnes relations avec Téhéran.
"Les Etats-Unis ont une responsabilité pour avoir transféré la responsabilité de la protection d'Achraf. Car ils l'ont transférée à un gouvernement dont l'intention de réprimer les habitants était confirmée d?avance", a dénoncé Mme Radjavi.
A la tribune, animée par l'ancien membre du Congrès américain Patrick Kennedy, se sont succédé plusieurs personnalités, notamment l'ancien maire de New York, Rudy Giulani, ou l'ex-Premier ministre irlandais, John Bruton.
Rudy Giuliani a réclamé que l'OMPI soit retirée "immédiatement" de la liste noire des organisations terroristes aux Etats-Unis, comme cela a été fait par l'UE en 2009. Les Etats-Unis devraient prendre une décision à ce sujet dans moins de six mois, avait déclaré un responsable américain début mai.
Des élus locaux français étaient venus aussi apporter leur soutien.
Ils se sont en particulier réjoui du non-lieu qui vient d'être rendu par la justice française huit ans après une spectaculaire opération policière qui avait conduit à l'interpellation à Auvers-sur-Oise (commune du nord de Paris où est installé le QG des Moudjahidine) en juin 2003 de 164 militants, dont Mme Radjavi, "pour association en vue d'une entreprise terroriste".
"Ce dossier de conspiration s'est enfin effondré", s'est félicitée Mme Radjavi.
"J'ai entendu toute ma vie traiter de terroristes ceux qui résistent", a souligné le président d'honneur de la ligue française des droits de l'homme Henri Leclerc, présent aux côtés de l'ancien résistant Raymond Aubrac.
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